CDG EOD : Pype
GV : Loulou
CDE EOD : Leto
Sapeur/démineur : Reiben
On commence par une difficulté avec TFR réglée par une déco/reco. Mais on s’adapte. Pour gagner des délais, il est demandé de s’équiper dès la reconnexion avant brief des CDG. Résultat, nous sommes vite équipés et commençons à équiper le RG31. Mais pas assez de place pour la caisse du chien. La déception passée, nous posons la caisse un peu plus loin pour gagner du temps et rattraper également le retard. Puis nous attendons en tête de rame.
Le chef est expérimenté et spécialiste chez les EOD. Aux petits oignons ! Nous ne prenons pas de capacité AC de renfort et c’est bien normal avec les pandurs en appui. Peut-être pouvions prendre un PGM me dis-je bien longtemps après la mission.
Nous partons en tête et le premier IED pointera le bout de son nez à l’entrée de la zone ennemie identifiée. Nous partons avec Leto et je suis encore confiant à ce moment-là. Je vois un groupe ami s’approcher un peu près sur ma droite et leur signale. Ils réajustent instantanément. En effet, face à un IED déclenchable à distance, ils auraient pu déclencher le mécanisme. Puis nous vérifions la distance du RG31 face à l’engin.
Je pars alors en mode alerte absolue vers cet IED. En effet, je crains un ennemi caché derrière un bâtiment et comme je ne vois pas d’autre explosif, je crains qu’il ne soit bien caché. J’avance donc prudemment et vérifie tout. Je regarde derrière les murs, derrière les carcasses, les fenêtres en face et j’avance très lentement. Puis j’entends une rafale. Je tente de foncer me cacher mais il est trop tard : voile rouge et je tombe, inerte. Facepalm…
J’entends alors les copains autour de moi. Ça déborde à droite, à gauche. Ça commence à riposter violemment et à chercher ce mec qui sera le plus détesté du moment. Une fois détruit comme il se doit, je suis rapidement remis sur pieds et dans le bain par Leto. Il me faut prendre un moment pour me remettre dans le match. Et lorsque Pype me donne le Go, je suis au taquet.
Mais l’IED n’est pas neutralisable. On s’adapte. Je pose alors une charge pour destruction. Nous retournons au RG31 et déclenchons. Après nous être assuré de la dépollution, nous suivons les groupes à pieds. Un œil de lynx à l’avant signalera d’autres munitions explosives sur un croisement. Mais rapidement, nous prenons le feu. La riposte est violente et les groupes sont rapidement déployés sur les côté pour nous permettre de travailler. Comme la neutralisation n’est toujours pas possible, je pose deux charges (pour un IED et 2 mines). Destruction confirmée.
Mais mon DHPM détecte encore quelque chose. Ce sera une mine anti-personnelle. Dans un premier temps, je m’en approche. Mais rapidement, je me dis que si je ne peux toujours pas la neutraliser, je vais forcément péter dessus. Je confirme alors ne pas être en mesure d’assurer la mission. Nous détruirons l’objet avec la 12.7. Puis nous avançons. Malheureusement, un des groupes tombera sur un explosif qui fera du dégât. Nous restons en sécurité jusqu’à la ville suivante.
Nous y seront sollicités pour neutraliser (enfin détruire donc ^^) un IED dans un virage à gauche du dispositif. Leto avance lentement. Entre temps, nous avons échangé nos places pour vérifier la capacité de déminage. Mais il fera face à la même impossibilité que moi. Je lui signale un deuxième IED qu’il approchera au moment où une explosion nous souffle tous les deux… Deuxième erreur de ma part : être sorti de ma cachette alors que la vérification était encore en cours sur le deuxième IED…
A nouveau rapidement relevés, mon DHPM reste positif au niveau d’un bâtiment que nous fouillons de fond en comble sans rien trouver… Je confirme à des amis qu’ils peuvent prendre position mais avec la crainte de faire encore une erreur. L’élément semblait être derrière des portes de garages impossibles à ouvrir. Nous laisserons cela derrière nous.
Puis nous approchons d’un engin, gauche de route, repéré par les amis. Une brèche à droite que je vérifie tandis que Leto avance devant. Une rafale et il tombe… Je regarde bien entendu encore cette brèche où je ne vois toujours rien. Mais j’en suis certain, les tirs venaient de là… Psychologiquement, ça devient difficile. Mais c’est mon Lieutenant qui est par terre ! Et j’entends derrière moi les copains pousser pour défoncer l’ennemi. Je me ressaisi et balance mes fumigènes devant et sur la brèche. Je chope Leto et l’amène en arrière pour des soins.
Nous détruirons le premier IED puis un autre dans des détritus avec sa mine puis tenterons un autre engin en sortie de ville qui sera détruit lors d’un lourd accrochage avec l’infanterie.
Les - :
Je tombe une première fois car j’ai tout regardé sauf les fenêtres à ma droite. Pourtant, si j’avais voulu faire une embuscade, je me serais placé là. C’est une erreur grossière de ma part car je connais Nano et ses missions ultras réalistes. L’ennemi était-il bien à cette fenêtre ? Merci aux infanteries d’avoir ragé à ce moment-là. J’ai vu des lions bondir sur l’agresseur.
J’aurais dû rester caché quand je pète avec Leto. Il est inconcevable pour une équipe réduite (2 au lieu de 3) de prendre un tel risque. J’ai amputé notre vitesse de déplacement sur cette erreur.
Enfin, j’ai mal réagi et n’ai pas bien couvert le déplacement de Leto lorsqu’il se fait abattre depuis la brèche. J’aurais dû passer à droite de route et ainsi ouvrir la brèche à droite.
Les + :
Je n’ai jamais acquis autant d’expérience en une seule mission. C’est la raison pour laquelle je pense important de partager ces « moins » car cela aidera tout sapeur/démineur à améliorer sa réaction sur ces cas de figure.
J’ai passé une soirée excellente malgré tout ce qu’il nous est arrivé. Le mental est très important également chez les EOD. Nous relâchons quelques fois la pression mais nous savons quand ce n’est pas le moment. Et là, on n’a pas beaucoup relâché la pression. Pype a été parfait dans ce rôle de chef d’orchestre. C’est motivant et ça tire tout le monde vers lui et donc vers le haut !
Le binôme avec Leto était génial ! On sent que dans cette spécialité, on vit des moments très particuliers. Nous sommes très exposés et les amis le savent. Cela pousse à créer un cocon de protection autour de nous. Ancien gardien de hockey, j’y retrouve exactement la même ambiance : on ne touche pas aux EOD !!! ^^
Merci à tous pour cette excellente soirée !