Après avoir endoctriné la population locale dans les confins des villages reculés de la brousse, les GAT ont donc atteint une taille critique, leur permettant de s’emparer de la principale ville au centre des terres. Ils mettent la ville à sac, et détruisent une grande partie des infrastructures non essentielles, dans un but évident de terroriser la population locale par une démonstration de sauvagerie dont les occidentaux sont les premières victimes. Fidèles à leur doctrine « du management de la terreur », ils commettent les pires exactions possibles. Toutefois, ils préservent l’outil de production économique, en épargnant la mine et les infrastructures essentielles. Au-delà d’une idéologie religieuse mortifère, on peut y déceler une stratégie plus sournoise, certainement soutenue par d’autres intérêts étatiques, dans le but d'évincer les puissances occidentales de la région, et ainsi étendre leur mainmise régionale.
Le Conseil de Sécurité s’est réuni à New York en session plénière pour examiner la situation de l’archipel, et a publié un communiqué très ferme et résolu, condamnant l’action des GAT, la qualifiant de « lâche et terrible ». Les terroristes ont réagi par leur site internet du dark web, en fustigeant « la lâcheté des couards qui n’oseront jamais venir défier les combattants de la liberté sur le sol de Tanoa », tout en promettant « un bain de sang à quiconque s’aventurerait sur le sol sacré de l’île des Anciens ». Un rideau funeste semble s’abattre sur l’île dont les communications sont dorénavant coupées. Seuls, quelques journalistes indépendants, parviennent à transmettre des informations afin de dénoncer les exactions relatées par les habitants, effrayés et terrés chez eux dans le but d'échapper aux rafles des sicaires de la rébellion. On est également sans nouvelle des ressortissants étrangers, dont une petite communauté américaine implantée dans la localité. Fait particulièrement inquiétant : le dernier message du consul US était un appel à l’aide, d’autant que d’après les dernières images, la maison abritant le consulat mixte franco-américain semble avoir été dévastée.
