En direct de nos studios d'AAN pour notre rubrique "actualités internationales". L'inquiétude grandit aujourd'hui au sujet de la situation du Kiliger qui n’a eu de cesse de se dégrader conduisant au désengagement des puissances occidentales de la région. L’économie régionale s’est écroulée et les groupes armés terroristes d’obédience radicale ont profité du vide stratégique pour s’y réimplanter et prospérer de nouveau en toute quiétude.
Dans cette zone immense et désertique aux confins de plusieurs frontières il est aisé de circuler et de se fondre dans les dunes. Les trafics en tous genres se mêlent aux routes commerciales ancestrales qui mènent à la côte et il est difficile de distinguer les menaces dans ce flux indistinct. Et c'est bien la population locale qui souffre de cette situation. Démunie de tout elle ne peut que se soumettre à la violence des hommes venus du désert. Leur survie dépendait jusqu'à présent des échanges séculiers entre les localités pour s'achalander en produits de première nécessité. Mais l'arrivée des GAT et de leur violence indiscriminée les replonge dans la misère.
Car personne ne viendra les aider. En effet le pouvoir central n’est pas reconnu et ne maitrise en aucune manière les tribus qui règnent en maître sur ces zones qu’elles tiennent en coupe réglée. Chacun y trouve son compte et la corruption gangrène l’intégralité des services officiels qui ne se risquent plus dans l’arrière-pays. Cet espèce de far-west moderne classe donc le Kiliger au rang des « états faillis »…
La violence arbitraire est le seul outil que peut faire valoir l'hydre noire qui étend son voile sur la région. Les villageois sont les premiers à tomber sous les coups des GAT qui se déchainent ivres de sang. Leur démesure est à leur image. On se demande qui pourra interrompre ce cycle terrible et comment aider ces pauvres gens ? De surcroit si une telle zone, immense et incontrôlable, retombe dans le chaos elle pourrait redevenir un sanctuaire terroriste international...
