Auteur Sujet: Le coin des Artistes  (Lu 643262 fois)

Cornac

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #720 le: 31 Octobre 2015, 23:56:56 »
Tel Excalibur des temps modernes planté dans la roche....



Attendant qu'un R3F veuille bien l'en sortir....  ;)



Ok je sors !!



John

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #721 le: 01 Novembre 2015, 09:48:55 »
Merci messieurs, en tout cas si vous vous y méprenez avec le fil de CoolSnake "Armes du Net" c'est tant mieux quand je m'en inspire bien évidemment.

 

John

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #722 le: 01 Novembre 2015, 16:03:52 »




Matthieu

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #723 le: 01 Novembre 2015, 19:08:13 »
Magnifique John !  8)
"Croche et tient"

Fred

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #724 le: 02 Novembre 2015, 14:48:03 »
Superbe oui  8)

j.bournnne

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #725 le: 02 Novembre 2015, 14:58:41 »
La classe à Dallas!!!!!;)



Cornac

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #726 le: 21 Novembre 2015, 12:59:21 »


Suite de la trilogie avec en rappel les épisodes précédents : « CSAR » et « Laser On ». Les forces de l’OTAN tentent d’enrayer la conquête des pays baltes. La France déploie ses Forces Spéciales dans le cadre de l’article 5.

Episode 1
Les forces en présence portent dorénavant leur effort sur la maîtrise de l’espace baltique. Au quatrième jour de l’affrontement le recueil de renseignements obtenus lors de l’extraction de l’équipe du CPA 10 a permis d’établir que l’adversaire va chercher à s’emparer de points stratégiques sur la côte nord des pays Baltes. A cet effet une opération spéciale aéromaritime est planifiée pour contrer cette manœuvre…

Pour l’heure nous retrouvons le Tactical Operations Center de la Task Force du Commandement des Opérations Spéciales (COS) déployé sur une base avancée de l’OTAN en Estonie où Nicolas le COM TF briefe ses hommes :

« Bon messieurs les renseignements récupérés hier par le CPA 10 nous permettent d’anticiper sur la suite des évènements. Comme vous le voyez sur cette carte les forces d’origine russe sont au contact de l’Alliance au centre du dispositif. Pour l’instant la situation semble se stabiliser de ce côté mais nous anticipons un débordement par le flanc nord le long de la côte en Estonie. Ils savent manœuvrer les bougres… Donc nous devons impérativement agir sur ce flanc qui est le plus exposé. Ordre est donné d’engager le 1erRPIMa en profondeur sur des objectifs névralgiques et de mener une action subaquatique sur les ports d’où opèrent les navires adverses afin de conserver notre liberté de mouvement maritime. Le commando Hubert s’en chargera.

Si nous parvenons à enrayer leur avance sur cet axe stratégique nous avons de bonnes chances de ramener tout le monde à la table des négociations. Le conseil de sécurité de l’ONU a émis une résolution condamnant cette agression et nous avons donc toute latitude pour agir sur l’ensemble du spectre capacitaire de nos savoir-faire dorénavant. Donc en avant.

Les nageurs vous partez dans une heure vers un LHD de la 22ème MEU qui opère en mer baltique au large de la zone sous OPCON de la sixième flotte US. Vous verrez sur place comment finaliser l’action. Il y a un SNA Brit’ sur zone et le NH-90 d’une de nos FREMM vient vous récupérer. Prévoyez ensuite un TARPON pour rejoindre le soum’. Il y a du monde sur place à commencer par le Nimitz qui rapplique en vitesse depuis sa zone d’opération. Bref on devrait enchaîner si tout se passe bien là-haut par un débarquement en bonne et due forme sur les arrières du dispo Sov’. Je vous laisse imaginer qui va s’en charger… Depuis Incheon en 1950 les Marines se sont fait une spécialité de ces affaires.

On les appuiera avec très certainement du conventionnel de chez nous pour fournir un appui ART pêchu. Le 35eme RAP va s’y coller.
Les gars de Bayonne vous partirez d’ici dès que votre mission sera prête. On vient de recevoir un update de la DRM sur un objectif « Time Sensitive »… Un Hercule du Poitou vous droppera en HALO pour insertion directement sur zone. On va faire ça de jour car ça urge vraiment.
Des questions ? Ok alors action et faites-ça bien. On se revoit pour l’approbation de vos CONOPS par le GCOS. »




MEU : Marines Expeditionary Unit. Entité mixte déployable sous faible préavis. La 22ème est basée sur la côte Est à Camp Lejeune et peut mettre en œuvre tout le nécessaire (du fantassin au char lourd en passant par la composante 3D) à partir de navires spécialisés (LHD/LPD).

OPCON : Operational Control. Niveau de commandement et prérogatives associées qui permettent de monter une opération militaire. On distingue 4 niveaux : OPCOM(Command)/OPCON et TACOM/TACON (Tactical command-control).

TARPON : méthode de déploiement opérationnel de personnels par largage para au-dessus d’un navire ou d’un sous-marin en recueil. DRM : Direction du Renseignement Militaire.

CONOPS : CONcept of OPerationS soit le plan de l’action à venir. GCOS : Général Cdt le COS.

Opération Chromite : débarquement de vive force mené de main de maitre par Mc Arthur à Incheon en Corée sur les arrières des troupes nord-coréennes. Cas d’école avec l’opération Overlord (1944) en Normandie bien sûr. Pour aller plus loin sur la doctrine FR en matière d’OP amphibie lire la doc ici.

 « Messieurs bienvenue à bord de ce NH-90 de la flottille 33F. Nous allons charger votre matériel et vous embarquer ASAP (as soon as possible) et mettre le cap vers le LHD « IWO JIMA » qui orbite au sud de Stockholm. Temps de vol estimé 1H20. On décolle donc de Ämari Air Base (à côté de Tallinn) puis cap 250° pour 180 NM. Le temps de finir de refueler la machine et on est parti. Installez-vous dès que vous êtes prêts et respectez le centrage car on va décoller à la masse max (11T). Je vais voir le soutier pour faire accélérer le mouvement si c’est possible et on y va sans tarder car ce n’est pas la porte à côté et après je dois retourner sur la « Provence » en protection de la Flotte.»



La 33F est basée à Lanvéoc et opère sur Caïman navalisé. La frégate multi-missions Provence a été livrée à la Marine Nationale par DCNS le vendredi 12 juin 2015. Il s'agit de la deuxième FREMM de la Marine, après l'Aquitaine livrée en 2012. Mise à l’eau en septembre 2013 et elle a débuté ses essais en mer en octobre. Elle remplace à Brest l’ex-Normandie qui a été vendue à l’Egypte.

« Magic, this is CAIMAN pushing feet wet inbound India Juliet. Over »
« Fais gaffe aux piafs c’est blindé de mouettes là. »
« Affirm j’ai vu mais elle sont comme nous... Le coup d’œil infaillible ! »




Et après un transit nominal au travers des points de contrôles et d’identification (publiés dans l’ACO  - Airspace Control Order) :

« India Juliet from Caïman request clearance for deck landing. »
« Caïman you are cleared for landing on spot number 6, wind is calm, QFE 1021, report in sight. »
(QFE : pression barométrique locale pour caler son altimètre)



« Caïman copy cleared to land, in sight spot number six and marshaller (personnel chargé de faire apponter les hélicos). Et bien dis-donc regarde il y du matos sur le pont… Ça devrait envoyer sous peu… Et puis c’est pratique il y a de la place…»

« Tu as raison c’est presque aussi gros que notre PA ! »




Le Charles de Gaulle fait 261 m et déplace 42 500 T et un LHD de classe Wasp respectivement 253 m et 41 150 T. Un BPC de classe Mistral ne fait « que » 199 m et 21 300T.

« Caïman you are on deck hooking you down »

« Bon les gars de Hubert en soute on vous débarque et on repart dans la foulée. Vous devriez avoir un comité d’accueil pour vous orienter vers l’ilot. Je vous dis m... pour votre mission ! »




« Messieurs bienvenue à bord de l’USS Iwo Jima le Landing Helicopter Dock n°7 le plus fameux de la classe Wasp. Je vous conduis au PC opérations où vous êtes attendus par l’officier de quart. »



« Gents welcome on Iwo Jima LHD ! La situation est plutôt tendue en mer baltique depuis quelques jours et nous ne pouvons pas nous approcher plus avant vers les terres. Le coin est mal pavé et nous risquons à tout moment d’être engagés par un système sol-mer ou un Akula en maraude. Depuis une semaine nous tirons des bords sous bonne escorte ASM.

Nous avons 1600 Marines sur le navire prêts à débarquer quand vous aurez neutralisé la menace des navires rapides dans le port de Slobodka. Les britanniques sont déjà sur zone avec un Astute qui était en patrouille dans la zone lorsque la crise a éclaté.

Pour vous rapprocher du HMS Ambush, nous allons vous ‘tarponner’ au-dessus par un largage en MV-22. Il est en 59°52'57.13"N et 26°07'18.96"E. Le coin est trop mal famé pour que l’on prenne le temps de vous déposer en stationnaire. De surcroit cela marquerait sa position aussi surement qu’un gyrophare de police un soir de Saint Patrick…

Je sais que vous êtes des pros alors allez-vous équiper et rejoignez le spot n°2 pour un décollage dans la foulée. Good luck boys and get some !»




Escorte ASM : Anti Sous-Marin.

Et après une courte préparation et avoir enfilé un équipement adapté aux opérations en eaux « fraiches » l’équipe du commando Hubert se dirige d’un pas décidé vers le MV-22 qui doit l’emmener.


« Modifié: 11 Avril 2016, 12:03:27 par Cornac »



Cornac

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #727 le: 21 Novembre 2015, 12:59:43 »
Episode 2

Une stricte discipline est requise pour se déplacer sur le pont d’envol qui reste un endroit dangereux (souffle des propulseurs, aéronefs en mouvement, etc).

« Tu sais ce qui passe toi ? C’est qui ces types en combinaison de plongée camo ? Ce ne sont pas des SEAL de chez nous ? Ils ont l’air moins baraqués que nos gars en tout cas…»

« Non c’est des Français… C’est des « chats maigres » il parait. Ils passent pas leur temps libre à la salle de muscu à bouffer de la prot' eux... J’ai entendu le second au carré tout à l’heure et il disait qu’il fallait des c…. pour aller là où ils allaient… Mais il avait l’air inquiet le vieux. J’ai un pote au Central Opérations qui dit qu’on n’a pas d’escorte pour assurer la protection de l’Osprey… C’est couillu comme trip… J’espère qu’on va les revoir… »

« Cross fingers buddy… »




« Osprey 22 clear for take off and proceed inbound your mission. »



Une heure plus tard après une pénétration en vol tactique au ras des flots le long des côtes finlandaises :

« Ecoutez-moi : on détecte un radar air-air inconnu en rapprochement alors on va devoir vous larguer en vitesse en un seul passage ! On n’a pas d’escorte air-air aussi on va tenter de s’arracher au plus vite après le drop. Préparez-vous on est sur zone dans 2 minutes. Vérifiez votre équipement car l’eau est froide. Le soum’ a mis un zodiac à l’eau pour vous récupérer. Visez un point en avant et par son travers pour 200 mètres. Bonne chance ! »




« Bon les gars en position ! On y va au top du loadmaster et on sort groupés. Ensuite éclatement, on ouvre et on va chercher le point de regroupement. Le Zodiac nous récupèrera. Faudra pas trainer. Prêts ?..... »



« Go ! »



Ouverture, actions vitales avant amerrissage, se tenir prêt à dégrafer la voile dès que les pieds touchent l’eau, etc…



Mais pendant ce temps un drame se prépare car un SU-35 du 159 eme Régiment de l’aviation de Chasse basé à Besovets (61°53′6″N 034°9′24″E) à plus de 260 Nm a été scramblé pour contrer toute pénétration dans l’espace aérien du golfe de Finlande. Guidé par un A-50 Mainstay il fonce à plus de 500Kt vers son objectif.



La version russe de l’AWACS. La doctrine d’interception de la VVS fait la part belle au guidage serré du contrôleur et ne laisse que peu d’initiative au pilote. Le niveau d’entraînement de ces derniers pâtit du faible nombre d’heures de vol allouées ce qui réduit considérablement leur niveau d’expertise bien que des efforts remarqués soient consentis dans ce domaine. L’été 2015 a toutefois été marqué par une succession d’accidents aériens dénotant des carences de maintenance et de fiabilité. Les succès à l’exportation du RAFALE ne sont pas le fruit du hasard.



Grâce à son optronique IR champ large il peut rallier son puissant radar de poursuite et obtenir un bon visuel sur sa proie qui n’a virtuellement aucune chance contre un tel prédateur venu du fond de la Carélie…

« Принять его в память о моем брате Ивана водителя FrogFoot ! » (Prends ça en mémoire de mon frère Ivan pilote de Frogfoot ! /cf épisode précédent)



Et l’inévitable se produit malgré les manœuvres évasives désespérées du MV-22.

“Tally-ho Sukhoï 9 O’clock !! Break left !!! Flares !! Oh fu……”

Et l’Osprey disparut des ondes définitivement équipage tué par l’explosion de la charge militaire de l’AA-12 qui est un missile efficace à ces distances d’engagement.


« Modifié: 21 Novembre 2015, 14:50:05 par Cornac »



Cornac

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #728 le: 21 Novembre 2015, 13:00:07 »
Episode 3

Mais à peine plus loin la récupération des nageurs est en cours : « Get in quickly guys the water must be cold and the area is not safe ! »
« Chef qu’est qu’il dit ? »

« Il te demande de te magner le fion au lieu de faire l’otarie ébahie… Allez embarque grand corniaud ! »

« Chef z’avez-vu ils ont une « valise » à l’arrière du massif ! C’est là que doit être le PSM… »

« Bien vu l’aveugle. On aura la même chose sur les BARRACUDA d’ailleurs.»




PSM : Propulseur Sous-Marin FR équivalent du SDV (Seal Delivery Vehicle/Swimmer Deployment Vehicle) soit un mini sous-marin mais limité à 2 pax en tandem. Mais l’avenir est en marche et des fabricants proposent déjà une alternative.

Valise = DDS (Dry Dock Shelter) : compartiment dédié au matériel des nageurs de combat et qui permet de les mettre en œuvre tout en restant immergé. L’Astute vient de se voir équipé de cette configuration. 
Barracuda: nouvelle classe de sous-marin FR destinée à remplacer les SNA de type Rubis. Le premier (Suffren) sera mis à l’eau en 2016.

« Get the rope and hop on board quickly froggies ! Get down through the hatch. »

« Qu’est-ce qu’il…»

« Il te demande d’attraper le bout et d’embarquer tes petites fesses au trot ! P… va vraiment falloir que tu passes ton degré d’anglais si tu veux devenir officier marinier toi… Allez tous à bord et au fond par l’écoutille en vitesse ! »




« Bien, ils sont tous là en entier c’est parfait. Andrew je veux que l’on plonge dans moins de 5 minutes. Immersion périscopique à 16 mètres, assiette -5, +5 et en avant un tiers. Vous me rendrez compte de l’étanchéité des compartiments. Gardez les aériens de veille sortis. Je veux être prévenu si on a de la compagnie. Je vais aller briefer leur chef de mission. »

« Yes Captain. »




Et moins de 4’45 après le « bateau noir » s’enfonce rapidement en immersion chassant l’air de ses ballasts tout en accélérant vers sa profondeur de croisière. Le bâtiment est ensuite balancé en assiette négative puis positive afin de s’assurer qu’aucune bulle d’air ne reste dans les ballasts, source d’instabilité et d’indiscrétion.



 « Messieurs bienvenue à bord du HMS Ambush, le dernier Astute admis au service de sa Majesté. On est en limite de portée des S-300 déployés le long de la côte par les Russes. On ne va pas traîner si vous le voulez bien car la chasse Sov’ est de sortie. Ils viennent d’ailleurs d’abattre votre taxi. Vous avez eu de la chance de pouvoir passer et de sauter avant l’interception. Nous n’avons pas le temps d’aller aux résultats voir s’il y a des survivants éventuels hélas. Votre mission est prioritaire.

 On va naviguer prudemment à cause des petits fonds et des épaves qui jonchent la zone. C’est un putain d’aquarium ce Golfe de Finlande et il faut être dingue pour s’approcher autant…. Le fond moyen est à 55 mètres et si on n’est pas vigilant on pourrait bouchonner et crever la surface… Heureusement c’est plein d’îlots qui vont limiter la détection radar et l’eau est assez sombre avec toute la vase accumulée au fond pour limiter la détection à vue. Mais je ne pourrais pas aller beaucoup plus loin pour vous dropper. On arrive dans 2 heures car on va naviguer à moins de 10kt. Cela va vous laisser [CLASSIFIÉ] NM à faire en pénétration avec le SDV. Vous serez sur l’objectif en fin de journée comme convenu.

Pour le moment allez-vous préparer et prenez connaissance des derniers clichés SAT transmis par votre état-major. Pendant ce temps on va racler les bigorneaux sur la coque… A tout à l’heure. »




« Bon les gars voyons voir ce que la DRM nous envoie… Ok il s’agit donc du port russe de Slobodka et nos ordres stipulent bien de réaliser une attaque nageurs en vue de la neutralisation des navires rapides avec en priorité 1 les mouilleurs de mines qui pourraient menacer la navigation civile. J’en compte trois au centre. Les trois autres sont des canonnières. On les traitera en second. Cette catégorie de navire est notre P1 car une attaque en essaim contre la MEU pourrait faire des dégâts.
Si on a le temps et assez de charges on fera les « gros » au mouillage. L’Akula puis la frégate et on terminera avec les deux corvettes. Ce sont de vieux rafiots mais il faut bien s’en occuper avant qu’ils ne prennent la mer. Si on les immobilise avant qu’il n’y ait trop de marins à bord ça contribuera à limiter les griefs de la Russie. A notre niveau on va faire de la diplomatie ! »

« Z’êtes très fort Chef…. Vous allez vous régaler à Paris à l’issue de votre affectation en commando… »

« Te fiche pas de moi et écoute. On sortira du Soum en équipe constituée puis on sort le SDV gentiment prêté par nos hôtes et on navigue direct sur l’objectif. On laissera l’engin ancré au fond à [CLASSIFIÉ] mètres de l’entrée du port puis on terminera à la palme. On recale la nav sous la bouée qui marque l’entrée puis de là cap direct sur l’objectif. En binôme on placera les petites charges sur les lignes d’arbres et les safrans de celles plus en retrait et une grosse sur la coque de celle la plus en avant. L’idée est de la couler pour bloquer l’entrée du port militaire. Des questions ? Ok alors on se prépare. »




Pendant ce temps sur la base avancée de l’OTAN nous retrouvons les GRA (GRoupes Action) du 1er RPIMa en préparation de leur opération autour de la « caisse à sable ». Cette méthode permet à chacun de s’approprier le terrain et de visualiser l’action des équipes. Cette « répétition » en relief et en séquence fonctionne partout même sans électricité ni ordinateur…

« Messieurs vous reconnaitrez dans le bac à sable la piste de l’aérodrome avec les caisses de mun pour les hangarettes, la balise blanche pour la tour de contrôle et les bouteilles d’eau pour les radars. Le petit sac à dos à mes pieds est la zone technique du nord. »



« Notre objectif est donc de réduire cet objectif qui est pour le moment faiblement défendu par un coup de main rapide et décisif. Nos renseignements font état de la livraison par voie aérienne de lanceurs SS-21 SCARAB. Ces armes ne doivent pas entrer en action car elles menaceraient le débarquement à venir. Il est donc impératif de neutraliser cette plateforme aéronautique au plus vite avant que ces engins ne quittent le périmètre et ne disparaissent dans la nature. Vous consulterez les clichés SAT fournis par le J2.

Je veux : détruire les capacités critiques de l’ennemi en un minimum de temps sur place contre un dispositif à ma portée. A cet effet nous effectuerons un assaut vertical à proximité de l’objectif dont les défenses fixes seront réduites par un appui aérien programmé au moment de la mise à terre. L’ennemi immédiat est estimé à une section faiblement armée, dotée de matériels anciens. Valeur combattante jaugée faible à modérée. L’ennemi ultérieur est à 2 heures de route constitué d’une compagnie de fusiliers motorisés en repos de retour d’Ukraine. Ceux-là c’est pas la même limonade… Mieux vaut ne pas les attendre…

 Le C-130 effectuera un vol tactique en contournant les défenses sol-air puis grimpera à son altitude de largage hors de la couverture radar. Il vous droppera en très haute altitude pour limiter la détection sonore et l’engagement éventuel par du MANPAD/AAA. Vous ouvrirez vos voiles à (CLASSIFIÉ) mètres. Deux drops zones ont été identifiées dans le thalweg à l’est pour vous permettre d’accéder rapidement à vos objectifs et ainsi bénéficier de l’effet de surprise.

Groupes Alpha et Bravo vous prendrez en compte les objectifs 1 et 3 soit la tour de contrôle et la zone des hangarettes.
Groupe Charlie l’objectif 2 et le parking des IL-76 qui débarquent les SCARAB. Une fois au sol ne perdez pas de temps, reconfigurez-vous rapidement et progressez directement sur vos objectifs. Effet de choc maximum pour réduire les défenses fermes décelées.

Au besoin vous demanderez du CAS si c’est trop gros pour vous ou si cela ralentit votre progression. Ne perdez pas de temps à fignoler les détails. Défoncez le périmètre, pénétrez en force sur le terrain et neutralisez tout ce qui vole. Que cela porte une étoile rouge ou des patchs… Les seconds étant plus rentables que les premiers.

CAVEAT sur l’objectif 2 : identifiez précisément le type de munition sur les SS-21… En effet il est possible qu’ils soient équipés de têtes NUC… C’est pour cela que nous sommes taskés et que cet objectif n’est pas intégralement traité en stand-off par l’arme aérienne. Vous allez devoir faire preuve de discernement. Donc une fois maître de l’objectif vous rendrez-compte en live par TACSAT pour identification précise en reach-back. Si c’est du conventionnel vous détruisez. Si c’est NRBC vous documentez et transmettez les preuves en direct.
L’échelon POL-MIL pourra faire bon usage de cette violation flagrante des accords de désarmement. Dans ce cas neutralisation du camion porteur et sabotage manuel du propulseur en prenant garde de ne pas impacter la charge militaire cela va sans dire... Vous réalisez donc la portée stratégique de votre action. C’est pour cela qu’on envoie des FS et pas de simples GCP… L’enjeu dépasse de loin la capture d’un aérodrome adverse…
En soi l’action commando est classique. Ce sont les conséquences qui le sont moins.

Dans le troisième temps de votre action vous-vous emparerez de la tour de contrôle qui comprend aussi le centre de commandement de la zone. Objectif : s’emparer des systèmes de codage dans la salle des transmissions. Là-aussi il est impératif de faire preuve de discrimination dans l’application de la force. Pour cela un groupe INVEX du 10 interviendra par « fast rope » (corde lisse) directement sur le toit de la tour. Vous l’appuierez en base d’assaut depuis l’objectif 3. Ce groupe sera également votre QRF et votre ticket de sortie avec un MH-47 qui vous récupèrera une fois l’action terminée.

Les chefs de groupes aux ordre de l’On Scene Commander pour rehearsal détaillé. Puis équipement et en direction du parking pour embarquement dès que prêt. Action. »




J2 : bureau renseignement d’un EM « joint/combined » (interarmées-international). FS Vs GCP : Forces Spéciales Vs Groupes Cdo Para. Dans chaque régiment para se trouve une entité apte à mener des actions commandos : les GCP. Toutefois leur mise en œuvre requiert une autre logique d’emploi que celle des FS. NRBC : Nucléaire, Radiologique, Biologique et Chimique. MANPAD et AAA : système sol-air tiré à l’épaule type SA-7 – Anti Aircraft Artillery type ZSU 23-4 / ZPU 57-2 etc…
INVEX : groupe dédié au combat en milieu clôt. Le CPA 10 possède des groupes spécialement entraînés pour la mission RESEDA : REnseignement Saisie et Expertise de Domaine Aéroportuaire. QRF : Quick Reaction Force / pion de manœuvre permettant un appui-recueil. « Pas un pas sans appui ».

Dans la foulée du briefing les GRA embarquent dans un C-130 du « Poitou » aux ordres de l’officier TAP en charge de la partie technique du saut.

« Bien messieurs les conditions de vent sur la zone sont bonnes et on a moins de 8 m/s de vent. Vous pouvez embarquer. Les dernières infos confirment la position de l’objectif et le chef confirme son vert action ».



Le C-130 après avoir décollé entame sa navigation par un large crochet en dehors des zones couvertes par les radars russes puis il débute son vol tactique à moins de 100 ft. Son équipage est ancien et très expérimenté par des années de pratique des opérations spéciales. Passer sans être détecté est une seconde nature chez eux…



« Modifié: 11 Avril 2016, 16:20:08 par Cornac »



Cornac

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #729 le: 21 Novembre 2015, 13:00:23 »
Episode 4

Au même moment les nageurs sortent de « l’Ambush » à faible profondeur pour débuter les opérations de séparation du SDV.



Le PSM est sorti de son logement. Cette manœuvre est délicate surtout par mauvaise visibilité dans des eaux troubles.



Parés à bord de leur engin ils entament leur progression vers leur objectif qu’ils atteignent à l’heure prévue.

Arrivés en vue de leur objectif les nageurs font un point de navigation en sortant brièvement leur périscope. « Parfait, pile en vue de la bouée qui marque l’entrée du port. On va sortir. Heureusement le marnage est faible et il n’y a pas d’écluses dans le port. Pas de courant à redouter. Pas de sentinelles sur les quais. On va y aller en rasant le fond pour se confondre avec la vase déposée. »



Puis le SDV est solidement arrimé au fond. Il sera retrouvé ultérieurement grâce à [CLASSIFIÉ].



Les plongeurs progressent en binômes en tenant une planchette de navigation qui leur permet de conserver un cap précis. L’équipement de plongée est l’oxymixgers qui fonctionne en circuit fermé ou semi-fermé selon la profondeur. Il fonctionne suivant deux modes : en respirant de l'oxygène pur entre 0 et 7 mètres de profondeur ou du Nitrox (60% d'oxygène et 40% d'azote) entre 7 et 25 m.



Dépose des charges sur les lignes d’arbres des navires au mouillage. Les voies d’eau créées à cette occasion seront dévastatrices selon l’endroit précis où est placée la matière active. D’autres techniques de pose sont également possibles et redoutablement efficaces…



Puis tout aussi discrètement qu’ils sont arrivés les nageurs de combat repartent vers le large en se fondant avec leur environnement…



Plus tard les charges remplissent leur office et envoient par le fond ce qui doit l’être…



Pour les Russes le réveil est cruel…

«ничего́ себе́ ! (oh la vache…) C’est sûr ça va beaucoup moins bien marcher maintenant… On va se faire engueuler par le camarade capitaine…»



« Appelez-moi le responsable de la garde ! C’est toi ? Дурак (durak/imbécile) !! Vous n’avez pas pensé à mettre des filets anti-nageurs ?? Mais qu’est-ce qui m’a fichu un idiot pareil ? Tu te crois en vacances ? Tu ne sais pas qu’on est en opérations ? Mais je vais t’envoyer compter les sapins en Sibérie moi !! Sortez cet abruti de ma vue !! Tu ne sais pas qu’on est à moins de 100 Km de Saint Pétersbourg et de l’état-major de la Flotte ? Je vais t’y conduire à coups de pompes dans l’arrière train ! Et une fois là-bas l’amiral Kirchov va t’envoyer à Grozny chasser les Tchétchènes en slip de bain !! Et prie le ciel pour que je n’y aille pas aussi !!!

Heureusement que l’Akula a appareillé en début d’après-midi… J’espère qu’il va venger l’honneur de la Voïenno Morskoï Flot (VMF/Marine russe) ! Le commandant Ramius connaît son affaire… »




L’EM de la flotte russe est stationné à St Petersbourg et en 2015 le CEMM est l’amiral Kirchov.



« Modifié: 21 Novembre 2015, 15:46:06 par Cornac »



Cornac

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #730 le: 21 Novembre 2015, 13:00:37 »
Episode 5

Mais durant cette période l’AKULA II a pu gagner les zones plus profondes de la mer Baltique et tente ainsi de retarder la projection de forces de l’Alliance en menaçant les navires qui arrivent en convoi. Le commandant Marko Ramius, emblématique figure des sous-mariniers, responsable des équipages de la flotte de la Baltique donne ses ordres à son second :

« Bien nous voici dans notre zone d’opération. Volodia apprêtez-vous à déposer une série de mines de fond à influence. Voilà qui devrait faire réfléchir les américains en cas de tentative de débarquement. Nous sommes également à proximité des câbles de fibres optiques qui traversent le golfe. Les communications seront sous notre contrôle… »



Les stratégies d’anti-accès (empêcher une force d’approcher une zone) et de déni d’accès (la réduire une fois sur qu’elle est sur place) sont un défi à relever (« anti-access (A2) strategies aim to prevent US forces entry into a theater of operations, then area-denial (AD) operations aim to prevent their freedom of action in the more narrow confines of the area under an enemy’s direct control »). Les mines de fond PMK-1 sont un outil idéal pour cela. Par ailleurs les fibres optiques traversent tous les océans de la planète et sont l’objet de toutes les convoitises.

Profitant de conditions de mer avantageuses (houle formée, couche d’inversion de température (thermocline) marquée) le sous-marin K-157 « Vepr » du commandant Ramius peut s’approcher en toute discrétion et ainsi porter son attaque sans être décelé.

-« Commandant deux bruiteurs au 300 ! »
-« Caractéristiques ? »
-« Le premier, 82 tours par minute, lent, classifions marchand. Même azimuth plus loin un contact en défilement inverse, rapide, classifions Frégate ».
-« Parfait annoncez comme Sierra 1 et 2. Inscrivez au livre de bord. PC tir je veux une solution réactualisée sur Sierra 2 dès que la distance sera connue. Pilote manœuvrez pour rester sous la couche et vous glisser dans le sillage de Sierra 1. Nous ferons feu au plus près je ne veux pas qu’il ait le temps de s’échapper. Nous utiliserons le marchand comme bouclier…». 
…/…
-« Commandant nous sommes juste derrière le marchand ! La Frégate à 3000 mètres poursuit sa route en cap inverse elle ne nous voit pas ! »
-« Parfait, immersion périscopique, sortez le périscope d’attaque, préparez une torpille avec activation à 2000 m. On va lancer en éloignement à vitesse lente puis revenir par le nord pour le remonter par l’arrière en accélérant dans son sillage. Ça va nous donner le temps de manœuvrer au clair. »




-« Top indiscrétion, chronométrez-moi : visuel le transporteur gazier, la frégate relèvement 357°, défilement inverse distance 2.9. Affalez les périscopes, préparez-vous à lancer…. Tube 1 feu ! »

-« Feu tube 1, azimuth de feu 330, cap de l’arme 340, temps de parcours 6 minutes 15 »


Mais tout à son attaque le commandant Ramius a négligé un danger venu du ciel et un Atlantique 2 de la Marine Nationale venu directement de Lorient attendait patiemment son heure en écoutant depuis plus de quatre heures les signaux faibles captés par les bouées passives larguées selon une méthodologie éprouvée par des générations de chasseurs de sous-marins. Alternant écoute en surface et sous la thermocline les signaux de la chaudière du « Vepr » ont fini par être suffisamment forts pour inciter l’ATL 2 à descendre au ras des flots pour valider son contact au détecteur d’anomalie magnétique (MAD-la longue poutre à l’arrière de l’avion qui permet de mesurer les interférences d’attraction magnétique générées par un sous-marin en plongée) et marquer la position relevée au fumigène.

Travaillant de concert avec une frégate ASM cette dernière fait alors décoller son SH-60 « Seahawk » pour engager la menace détectée et utiliser son sonar trempé.

« Aux postes de combat ! Contact sous-marin détecté par aéronef de PATMAR, faites décoller l’hélico ! »



« Visuel sur le fumigène largué par l’ATL. John descend le sonar pour confirmer. Si c’est bon on refait un passage et on lui largue un suppo pour la nuit… »

« T’as raison vaut mieux être sûr de son coup car il y a du monde en dessous… »




Mais dans les profondeurs cette soudaine agitation en surface n’est pas restée inaperçue par l’opérateur russe :

-« Commandant transitoire de largage en surface ! »
-« Plongée d’urgence ! Assiette -25 ! Larguez un leurre et venez à bâbord en évasive continue cap au 250 profondeur moins 80 ! Vitesse maximum ! Machines donnez tout ce que vous avez je veux voir indiqué 28 nœuds ! Continuez à descendre dès que possible pour réduire les risques de cavitation ».


Cavitation : phénomène de formation et croissance explosive de bulles de vapeur sur les hélices d’un propulseur immergé en présence d'une dépression (résultant d'un effet Bernoulli), suivie d'une implosion violente. Perte de discrétion assurée.

Mais pendant ce temps la torpille lourde de 533 mm lancée par le « Vepr » a trouvé sa proie et détonne sous la coque provoquant un mouvement de cisaillement fatal (bubble jet effect). La frégate de 3600 tonnes est littéralement coupée en deux par la violence de l’onde de choc.   



Elle sombre très rapidement. Les survivants seront récupérés par les navires alentours qui porteront immédiatement assistance. 46 hommes auront péris dans l’action. Une douzaine sera retrouvée en hypothermie avancée et 50 blessés  graves seront par la suite traités dans les structures médicales en mer. Un rude coup pour l’Alliance et un revers pour l’opinion publique.

Les torpilles modernes sont initialement filoguidées et peuvent parcourir une cinquantaine de kilomètres avec des modes de recherche très élaborés. Rapides (55kt) et puissantes (270 kg d’explo environ) elles envoient par le fond tout ce qu’elles touchent.



Le dernier torpillage en date remonte au 26 mars 2010 lorsque la frégate sud-coréenne « Cheonan » a été coulée par un engin nord-coréen comme illustré supra.

 Précédemment le 2 mai 1982 le croiseur argentin « Général Belgrano » fut coulé avec 2 torpilles par le « HMS Conqueror » au large des Malouines scellant le sort des forces déployées sur l’archipel. 323 victimes et une flotte argentine cloitrée dans ses ports (anti-accès..).


Mais dans les profondeurs un autre prédateur attend son heure et s’applique à trier patiemment les signaux multiples au sonar large bande. L’USS Cheyenne (SSN 773 dernier classe Los Angeles construit) était en protection du LHD lorsque les échos de la bataille lui parvinrent. En immersion à 70 m il capta la SITAC par son antenne HF remorquée en Liaison 22. Il se hâta de rejoindre la zone par le sud-ouest afin de retrouver le coupable tout en s’approchant prudemment pour ne pas gêner les recherches aériennes. Le commandant Bart Mancuso connait bien la doctrine russe pour avoir lu les articles de Ramius parus dans « l’Etoile Rouge ». Il sait donc que ce dernier va profiter des conditions bathythermiques favorables pour disparaître dans les grands fonds. Mais la présence des frégates en surface qui « pinguent » au sonar actif et des aéronefs de lutte ASM vont l’obliger à se déplacer rapidement pour quitter la zone.


-« Commandant, contact sonar lointain en large bande. Je capte un seul moteur, faible harmonique principale, décomposition en spectre délicate.»
-« Annoncez le contact comme sierra 25 et inscrivez-le au livre de bord ! »
-« Commandant, 7 pales ! Je confirme 7 pales ! J’ai capté son harmonique principale ! Il vient de caviter brièvement en accélérant ! »
-« Second ! Notez l’heure et transmettez l’information au calcul de trajectoire, je veux une solution de tir réactualisée toutes les 3 minutes ! Sonar ! Donnez les informations de profondeur de sierra 25 au PCNO ! Barreur, suivez les informations du sonar pour suivre le bruiteur dans les différentes couches ! »
 -« Commandant relèvement constant. Le signal s’amplifie… On passe en identification spectre étroit... Signature Akula confirmée… C’est le K 129 ! Il se dirige vers nous…
-« Parfait, stoppez tout et laissez venir on va le tirer en éloignement. Il ne doit se douter de rien. On est en dessous de lui et près du fond avec la réverbération on est un trou de silence. Il ne verra rien arriver…. »




-« Il nous arrive droit dessus commandant….On va pouvoir respirer leurs odeurs d’aisselles à ce train-là… »

-« Relax matelot, ça passe à fond vous verrez… Venez doucement par bâbord et commencez à virer pour profiter de la turbulence de sillage. Attention à bien rester étagé pour ne pas percuter sa flute sonar remorquée. Dans le baffle il est sourd comme un pot surtout à cette vitesse-là. Préparez une salve de MK-48 on va lancer en éventail pour lui couper toute possibilité de manœuvre.
…/…





-« On est à bonne distance sur le but : lancez tube 2,3 et 4 sur un arc de 30° ! »
-« Torpilles lancées ! Le « Vepr » nous a détectés ! Il accélère et tente une évasive… deux torpilles leurrées… mais la troisième reste sur lui… Impact !! Il chasse et remonte à toute vitesse ! »
-« C’est parfait restez derrière prêt à en remettre une couche s’il redescend... On va laisser les surfaciers s’occuper de lui. S’il a deux sous de bon sens il arrêtera les frais et se rendra. Je préfère ça… »

Sa double coque endommagée et le compartiment des machines noyé le « Vepr » doit chasser aux ballasts afin de regagner la surface dans un ultime effort pour sauver son équipage. Ramius sait qu’il a perdu et préfère mettre un terme à cette confrontation meurtrière. Immédiatement un Littoral Combat Ship le prend en compte et neutralise toute velléité de riposte stérile. Sa coque éventrée permettra tout juste aux survivants d’évacuer dans un bouillonnement d’écume avant d’entraîner le sous-marin dans les abysses.


« Modifié: 21 Novembre 2015, 16:11:33 par Cornac »



Cornac

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #731 le: 21 Novembre 2015, 13:00:53 »
Episode 6

Au moment où cette action se dénoue le voile se lève sur l’OAP (opé aéroportée) du 1er RPIMa. Le Hercule du Poitou a pu monter en toute impunité à son altitude de largage masqué par un puissant brouillage électronique de deux EA-18G « Growler » qui cache son approche. Il bénéficie de la protection des chasseurs multirôles devant neutraliser les défenses du périmètre si une réaction est décelée. Puis l’heure du saut approche et la lampe verte s’allume signalant le début de la séquence de mise en place en High Altitude Low Opening. Le chef largueur donne le top départ.

« Go !! »



Les Groupes fondent en chute sur leur objectif qui ne se doute encore de rien. Largués au-dessus de la couche nuageuse ils sont invisibles et inaudibles. Mais le bal va débuter par la neutralisation des positions fixes de l’adversaire par l’arme aérienne. Cette fine collaboration tactique est élaborée en planification amont et recalée en live pour que les temps de chute des opérateurs correspondent à l’arrivée des premières munitions de précision.



Au sol l’oisiveté et l’inaction plongent la section de garde dans une torpeur qui leur sera bientôt fatale…
« Nicolaï ! »

« Quoi encore ? »

« Je… j’m’ennuie…. ! Y’a rien à faire ici et y’a plus rien à boire ! J’ai soif ! »

« Nitchevo tu déconnes Alexeï ou quoi ? Tu veux aller accompagner la patrouille ou tu préfères rester ici tranquille les fesses au chaud ? Hein ? Tu sais qu’on est mieux sur notre bon vieux BTR plutôt que d’aller jouer au Spetnaz sur le périmètre ? De toute façon il ne se passe jamais rien ici… Allez baisse la musique et ramasse tes cannettes sinon le sous-off de permanence va t’en passer une et tu seras bon pour aller escorter le convoi qui vient d’arriver juste qu’à la zone des opérations ».




A ce moment les F-22 en configuration mixte larguent leurs GBU-39 en palier-ressource à une cinquantaine de nautiques de l’objectif et montent en haute altitude pour passer en mode air-air et prévenir tout « scramble » (décollage sur alerte) de la Chasse russe. Toutes les positions défensives de l’aérodrome sont prises en compte en un seul passage. Les coordonnées ayant été  préalablement rafraîchies par liaison sécurisée.

« Raptor 22 : Bombs away ! »



La GBU 39 est une munition de précision qui peut parcourir de longues distances grâce à une voilure déployable et un kit de guidage de précision (GPS/INS). Le RAFALE possède une capacité similaire avec les munitions AASM / SBU 38 Hammer. Même si le principe de mise en œuvre diffère sensiblement avec un corps de bombe classique et un kit de propulsion fusée.



L’impact se produit et le temps de vol « zéro » apparait en tête haute de l’aéronef tireur qui peut alors confirmer par un mot code que les défenses du périmètre sont neutralisées. La voie est libre pour permettre aux commandos de pénétrer en force dans leur objectif. Vitesse, surprise et fulgurance sont des éléments clés pour une opération spéciale critique.



L’arrivée au sol des groupes est parfaitement simultanée à l’impact des munitions air-sol. Les trajectoires de chacun ayant été calées dans les trois dimensions grâce à un logiciel particulier. La DZ n’est qu’à quelques centaines de mètres de l’entrée.



Les commandos investissent rapidement le poste de garde qui vient d’être traité. Quelques courtes rafales précises neutralisent toute résistance résiduelle.



Le parking est rapidement atteint et un bref combat s’engage avec les personnels présents sur zone. Ces derniers ne sont pas de taille à résister très longtemps… L’effet de sidération joue à plein et sans activation d’un plan de défense l’adversaire ne peut s’opposer sérieusement à l’assaut brutal qui perfore son périmètre.



Le choc, le feu et la manœuvre...


« Modifié: 21 Novembre 2015, 16:32:46 par Cornac »



Cornac

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #732 le: 21 Novembre 2015, 13:01:13 »
Episode 7

Soudain dans un fracas d’air pulsé un MH-47 surgit au ras des arbres et vient se positionner sur la tour de contrôle. L’assaut vertical par corde lisse prend les défenseurs par surprise.



Sous l’appui des groupes qui investissent les parkings l’équipe du CPA 10 prend possession de son objectif. Quelques courtes rafales de M134 de sabord durant la phase finale d’approche font baisser les têtes des techniciens qui détalent sans demander leur reste. Les TE se positionnent sur le point haut qui leur offre une vue d’ensemble du terrain pendant que le JTAC met en œuvre sa radio pour coordonner la suite des opérations.



Puis dans le même élan le groupe INVEX du 10 s’empare de tous les locaux sécurisés accomplissant ainsi la mission dans la mission qui consistait à récupérer les clés de chiffrement des transmissions russes.



Sur le parking nord les lanceurs SS-21 « SCARAB » sont saisis et méthodiquement examinés pour s’assurer de la nature de leur chargement.



Les personnels adverses sont sécurisés voire sommairement soignés au besoin selon la gravité de leurs blessures. Des renseignements tactiques sont également collectés par la même occasion. Les poches des cadres recélant toujours trop d’informations : téléphones, clés USB, carnets...



Un des SS-21 est suspecté de contenir une charge NUC. Il est neutralisé en sureté par l’EOD du 1er et les preuves sont transmises au TOC de la TF par TACSAT cryptée. Les deux autres lanceurs sont piégés avec des charges de démolition qui emporteront les aéronefs et tout ce qui se trouve à proximité sur le parking. La zone sera impraticable un temps certain pour empêcher toute reprise des opérations.



La zone des radars est saisie puis fouillée pour extraire les informations techniques requises. Les installations seront ensuite détruites pour empêcher toute reprise rapide de l’activité aérienne.



A l’issue du raid audacieux le MH-47 vient se poser et recueillir les groupes sur la bretelle d’accès à la piste juste à proximité de la tour. Le temps d’extraction est ainsi réduit au maximum et la cinématique d’ensemble se déroule conformément au plan prévu.



A l’issue d’un vol tactique à pleine puissance au ras des arbres le MH-47 retrouve les eaux de la baltique au sud de la Finlande et entame un ravitaillement en vol sur un MC-130 en version tanker. Cap à l’ouest il s’exfiltre sous la couverture haute de chasseurs de la coalition. A son bord les hommes commencent à souffler et pansent les quelques blessures superficielles subies lors de cette incroyable opération menée tambour battant, de jour, sur une base opérationnelle ennemie. Dans la grande tradition du « qui ose gagne » les commandos du 1er RPIMa écrivent une fois encore une page de la légende dans la plus pure lignée des SAS de David Stirling dont ils sont les dignes héritiers.

« Modifié: 21 Novembre 2015, 17:01:30 par Cornac »



Cornac

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #733 le: 21 Novembre 2015, 13:01:29 »
Episode 8

Pendant ce temps dans le radier de l’Iwo Jima la Task Force des Marines se prépare au débarquement. Les véhicules sont chargés sur les LCAC. La batellerie du navire permet la mise à terre des éléments blindés comme les M1 Abrams. Toute la logistique devra suivre dans les plus brefs délais afin de prendre l’ascendant dès les premières heures de la projection à terre.



A bord du LPD San Antonio les mêmes préparatifs se déroulent pour que la mise à terre du bataillon motorisé équipé de LAV-25 puisse enchaîner une fois la tête de pont sécurisée par les éléments blindés lourds. La vitesse d’exécution de pénétration des lignes adverses sera déterminante. L’éternel débat entre la roue et la chenille...



Dans le hangar aviation les mécanos s’affairent pour sortir au plus vite les machines en entretien. Sans eux pas d’opération. Ce sont bien les magiciens de l’acier…



Afin de s’assurer que toutes les conditions de mise à terre soient préalablement bien remplies il convient d’envoyer une équipe de FORCE RECON in situ.  Un UH1-Y va procéder au largage d’une équipe de plongeurs du 1st Reconnaissance Battalion au large de la côte.



A faible hauteur et vitesse lente, mais sans temps d’arrêt, les plongeurs sautent de l’hélico.



Ils gagnent aussitôt la sûreté des profondeurs pour progresser vers leur objectif en toute discrétion.



Ils vont s’assurer de la configuration de la plage choisie et minutieusement relever les paramètres hydrographiques : gradient de la plage, présence de récifs, d’épaves, phénomènes de ressac, hauteur des marées, végétation, nature des fonds (sable, graviers, etc), force du courant... Tout ce qui pourrait entraver la bonne marche des opérations maritimes sera transmis pour analyse et décision.



Sur le plan tactique il faut vérifier que cette dernière n’est ni tenue ni minée, en mer ou sur ses abords. Les accès doivent présenter un bon compromis entre discrétion, accessibilité aux voies de communication pour en sortir et positions défensives le cas échéant. Une fois sortis de l’eau ils vont passer en tenue sèche et avancer prudemment pour ne pas alerter l’adversaire tout en effectuant les relevés topographiques nécessaires au GPS différentiel.

« Matt Je vois du mouvement en sommet de ligne de crête. Il y a une route qui surplombe la plage. On va aller voir ça de plus près en contournant par le Nord dans les bois. On y va en silence et on ouvre l’œil. »

« Yes Sir »




« Bingo il y a du monde… On dirait une colonne de Russkis en carafe mécanique. Ils débarquent un camion de fuel il me semble. On va demander un Appui Feu Naval. Transmets les coordonnées en TACSAT au JOC sur le LHD. Ils vont faire le nécessaire. On recule dès que possible je ne veux pas rester dans la frag enveloppe de ce qui va arriver… »

« Pour sûr Sir. Moi non plus… J’appelle le JOC :
India Juliet from Bravo One report ready to copy Call For Fire : [CLASSIFIED] »




Frag enveloppe : rayon d’efficacité des éclats d’une munition. La notion de « danger close » s’applique quand un tir est demandé en deçà de cette limite et que le commandement accepte les risques associés.

“DANGER CLOSE is included in the method of engagement when the target is (rounds will impact) within 600 meters of friendly troops for mortar and artillery, 750 meters for naval guns 5-inch and smaller, and 1,000 meters for naval guns larger than 5-inch. For naval 16-inch ICM, danger close is 2,000 meters.”

Plus loin en mer une frégate reçoit l’ordre d’engagement et délivre immédiatement un TLAM sur l’objectif. Ce dernier étant relativement proche le temps de vol du missile, bien que subsonique, permet de le toucher avant qu’il n’ait pu bouger.

« Modifié: 22 Novembre 2015, 14:31:56 par Cornac »



Cornac

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Re : Le coin des Artistes
« Réponse #734 le: 21 Novembre 2015, 13:01:51 »
Episode 9

Soudain le temps se fige sur la position du convoi russe. Un éclair aveuglant qui fixe l’éternité et tout s’arrête.



La voie est libre pour la poursuite des opérations amphibies. Au sol reposent les acteurs de la tragédie.
« Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu,
Dort ; il est étendu dans l'herbe sous la nue,
Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. »
Arthur Rimbaud – ‘Le dormeur du val’- 1870




A l’aube du jour suivant la mécanique implacable du débarquement se lance dans un ballet bien réglé. Une vedette SOG MK V vient ouvrir la voie à la première vague de Marines. Lourdement armée elle a pour vocation d’agir en coup de poing pour extraire les nageurs en place depuis la veille et qui ont reconnu la plage et ses environs.



La première vague chargée de sécuriser la plage est une escouade spécialisée de Marines qui va venir renforcer l’équipe de reconnaissance. Ils vont arriver très vite sur des embarcations légères de type Zodiac / CRRC.



Puis une deuxième vague arrive dans la foulée. Blindée elle peut faire face à toute forme de résistance sur la plage et ses alentours. Elle constitue l’assurance-vie du débarquement à venir. Ses AAV7 amphibies vont permettre d’établir une solide tête de pont.



Dans un grondement de chenilles les mastodontes s’immobilisent et les rampes s’abaissent lourdement déversant l’infanterie du Corps des Marines. Cette dernière prend immédiatement des positions défensives pour parer à toute éventualité. Sous la protection constante d’hélicoptères de combat la manœuvre se présente bien. Les AH-1Z et leurs puissantes optiques sondent avidement l’arrière-pays à l’affut de toute menace pouvant se présenter.



Puis lorsque la plage et ses environs sont suffisamment sécurisés la batellerie organique des navires de la MEU s’approche pour débarquer l’échelon lourd de la Force. Les plus rapides sont les LCAC qui peuvent parcourir de longues distances à grande vitesse et projeter ainsi un échelon blindé n’importe où. Les gros aéroglisseurs viennent ensuite s’affaler sur la plage pour débarquer leur précieuse cargaison.



Viennent ensuite les Landing Craft Unit (LCU) qui débarquent les LAV-25. Les navires porteurs (LHD/LPD) peuvent alors s’approcher des côtes pour accélérer le cycle des rotations logistiques.



Sur le pont du LHD une intense activité prend place et un ballet bien orchestré permet aux troupes de renfort de prendre place à bord des CH-53 E de l’escadron de transport lourd HMH-366, indicatif « Hammerhead ». La projection de forces est un atout majeur dès les premières heures d’une opération d’envergure.



A l’issue de l’embarquement des Marines les AV-8B seront préparés pour les missions d’appui feu rapproché et l’interdiction de la frange littorale aux abords du débarquement.





« Modifié: 21 Novembre 2015, 19:10:11 par Cornac »