On en apprend un peu plus sur cette affaire aujourd'hui, et notamment le fait que les deux employés risquent jusqu'à 20 ans de prison. Jan Kunt, producer chez Bohemia, explique que le studio a déjà eu maille à partir avec le maire de l'île en question qui leur aurait reproché l’utilisation de données volées et sensibles, Kunt affirmant que le studio n'avait pourtant fait usage que de données et de cartes publiques disponibles dans n'importe quelle boutique, et précisant que les seules photos prises par des membres de l'équipe au travail sur Arma III depuis plusieurs mois sont des clichés de roches, de fleurs et d'animaux permettant de recréer l'environnement.
Cependant dans ce cas précis, Bohemia vient de publier un communiqué selon lequel les deux développeurs incriminés n'étaient pas en mission de repérage mais en vacances. Sous-entendu : s'ils ont pointé leurs objectifs là où il ne fallait pas, nous n'y sommes pour rien.
«Nous pouvons confirmer que deux employés de Bohemia Interactive, nos collègues et amis, ont été interpellés au cours de leurs vacances à Lemnos. Ils visitaient l'île dans le seul but d'en découvrir le magnifique arrière pays.
Depuis sa fondation en 1999, Bohemia Interactive a créé des jeux uniquement basés sur des informations disponibles publiquement. Nous avons toujours respecté la loi et n'avons jamais ordonné à quiconque de violer les lois de quelque pays que ce soit. La même chose s'applique à Arma 3.
Actuellement, tous nos efforts consistent à soutenir les gars là-bas ainsi que leurs amis et leurs familles affectés par cette situation difficile. Nous espérons sincérement que tout ceci n'est qu'une malheureuse incompréhension de leur passion en tant qu'artistes et créateur de mondes virtuels»
En attendant, la question reste entière : les autorités grecques se sont elles emballées ou les deux artistes en goguette se sont-ils aventurés un peu trop loin des sentiers battus ? Les risques ne sont pas à prendre à la légère, les autorités grecques étant particulièrement sensibles sur ce genre de question, plusieurs touristes ayant déjà fait les frais de leur curiosité photographique.