CDE 600
Une opération R3F de grande envergure comme je les aime ! La mise dans l'ambiance avec les news, le briefing écrit, les instructions ciblées, les missions sur le public orientées FS, a bien fait monter la température. A tel point que la veille de l'opération j'avais 39° et une angine de poney qui m'a presque rendu aphone ...
Rageant quand je découvre qu'en plus je suis nommé Caporal !
Un rail de cock, un grog et un café plus tard l'opération commence. Le briefing de nuit à la lumière rouge, immersion totale ! Les derniers ordres tombent, les derniers ajustements au sein du groupe et des équipes se font sans broncher dans la plus grande concentration mais déjà avec l'humour qui caractérise les unités FS.
Le CDO a annoncé que l'ENI était proche pendant son briefing ... l'ENI était très proche ! A peine en place sur notre secteur de surveillance sur la BOX 1 , on détecte les premières traces ENI. Quelques secondes plus tard nous sommes déjà entrain de réduire la menace au profit de mauve.
De mon point de vue, tout le déroulé de l'opération s'est enchainé dans le même tempo. Avec certes des moments d'ordres et de contres ordres, mais inévitables dans ce type de manœuvre à 4 groupes (dans la réalité c'est bien pire) ...
Reiben, avec le recule d'un CDG expérimenté, nous a toujours tenu au courant de ce qui tombé à la radio, de notre place au sein du dispositif, de l'emplacement des autres groupes et de leurs intentions. Cela a évité les tirs fratricides au regard de leur proximité.
La symbiose avec Chris est le fruit des instructions, des passages sur le public mais aussi du fait que Reiben nous laissait nous coordonner entre nous.
Pas un pas du 300 sans un appui du 600 ou vice versa. La fluidité au sein du groupe s'en est ressentit. Dans les six, un Chepadbol à l'affut me donnait le sentiment d'être toujours en sécurité.
Pour rebondir sur ce qu'a dit Vrael, au sein de l'équipe 600 j'ai bien senti par moment de la frustration. Mais, sauf erreur de ma part nous étions pas le groupe choc. Donc logique que nous ayons moins de contact que jaune et mauve, mais quand je regarde les stats dans bleu nous avons eu de quoi manger. De plus, faire du frag n'était pas l'esprit de la mission de bleu (encore moins celui du R3F). Etre au bon endroit, au bon moment, pour appuyer / couvrir les copains, ça c'était notre mission !
Mission que nous avons brillamment rempli grâce à Reiben qui a su par moment nous mettre à l'abri pour préserver les effectifs et par moment nous faire rompre le contact pour nous redéployer sur d'autres positions plus avantageuses. C'est un art.
Remettre en cause l'approche stratégique et tactique jusqu'à l'armement utilisé c'est fort. La stratégie c'est le scénario qui l'impose. La tactique c'est le terrain et l'ENI qui l'impose.
Concernant l'armement, le HK416 A5 avec la ELCAN SPECTER est un bijoux d'efficacité jusqu'à 600m voir plus pour les puristes avec des traçantes. Il est surtout très polyvalent et pour une opération qui s'inscrit dans la duré c'était un choix judicieux, qui nous a pas handicapé bien au contraire vu comment nous étions chargés.
En revanche, devoir surveiller un des opérateurs de l'équipe comme le lait sur le feu ma demandé beaucoup plus d'énergie qu'à l'accoutumé (plus que sur le public). Cela c'est surement ressenti à la radio. Heureusement que Loulou (minimi) était en quasi autogestion. Et Loulou quand il râle, c'est qu'il est en vie.
Etre un peu déçu de ne pas avoir fait beaucoup de tir au but, je peux comprendre. De là à dire s'être fait chier, c'est que nous n'avons pas vécu la même approche de la mission.
Vrael, afin de mieux cerner l'esprit R3F, peut-être dois-tu poser ta candidature ? Et une fois toutes les étapes du recrutement passées, obtenir une affectation plus en adéquation avec tes attentes ...
Pour finir, un grand merci aux hommes de l'ombre qui ont montés une fois de plus une telle opération.
La récupération avec les hélicos était magique !