Episode 10
Pour gérer au mieux les opérations un poste de commandement de campagne est rapidement installé. Le « Beachmaster » peut alors communiquer ses ordres et gérer en toute sécurité le débarquement des hommes et du matériel sur la plage. Il faut très rapidement établir des communications sécurisées et contrôler les flux de matériel. Le cheminement des engins pouvant détériorer les accès il faut disposer de moyens du génie pour stabiliser le terrain voire créer des itinéraires là où ils sont requis.
Pendant ce temps sur le porte-avions Nimitz la campagne aérienne bat son plein et c’est au tour des escadrons de Marines de prendre l’air pour appuyer l’avancée de leurs camarades en tapant le deuxième échelon adverse en profondeur. L’interdiction des voies d’accès doit garantir une liberté de mouvement maximale aux forces fraichement débarquées.
Les catapultages s’enchaînent et les aéronefs multiplient les sorties pour maintenir la supériorité aérienne du champ de bataille. Les E-2C Hawkeye coordonneront l’activité dans la zone de responsabilité du porte-avions.
Mais un point dur est détecté et l’adversaire rassemble des forces en vue d’une contre-offensive. Le détachement de liaison français déployé avec le PC US rentre en action et le commandant de bataillon des Marines sollicite son officier de liaison français :
« Mon capitaine nous avons décelé une concentration de forces russes ici. Regardez sur l’ordi : avec le Blue Force Tracker nous savons où sont nos éléments avancés. Ils sont au contact et ont besoin de soutien. Pouvez-vous mener une action comme vous nous l’avez proposé en planification ? »
« Mais bien sûr. Je vais solliciter le 35eme RAP qui est actuellement en alerte à bord du BPC et nous allons déclencher un raid mortier pour appuyer vos hommes. Je vais avoir besoin de consulter votre « Air officer » pour caler une ROZ et gérer la coordination 3D».
« No problem, il est juste derrière vous avec sa radio, déjà prêt à relayer vos requêtes vers le JFACC ». 
DLOC : Détachement de Liaison d’Observation et de Coordination.
ROZ : Restricted Operations Zone. Création d’une zone temporaire pour permettre une activité particulière (ART, Para, drone, etc). Permet de gérer l’espace aérien en conduite afin d’éviter les tirs fratricides en particulier.
JFACC : Joint Force Air Component Command (commande les OP aériennes).
Puis après de rapides préparatifs la troisième batterie du 35 se déploie à l’issue d’une pénétration en vol tactique. Les Caïman et Puma amènent à pied d’œuvre tout le nécessaire :
les mortiers de 120 seront rapidement mis en position. Un tour de force peu commun car il faut décharger et assembler tout le nécessaire en un minimum de temps. La coordination dans l’équipe « pièce » est primordiale. Le 120 n’est pas léger sans oublier les obus…
A l’avant une équipe mixte d’observateurs (Joint Fires Observers US et NFO Charlie FR) va corriger les tirs pour obtenir la neutralisation de l’adversaire.
« Hey Yam excellentes corrections de tirs ! Bravo man ! »
« Thanks buddy. Et encore t’as rien vu. Quand le 3eme RAMa va débouler avec le 21eme RIMa ça va envoyer du lourd… »
Pendant ce temps dans la salle des communications de l’Iwo Jima sur lequel se trouve l’amiral Joe commandant les opérations de débarquement :
« Gents, le Pentagone vient de confirmer : les russes retirent leurs forces et sollicitent un cessez-le-feu sur la ligne de contact. Moscou parle maintenant d’éléments armés dissidents qui auraient échappé à son contrôle… Cette explication arrange tout le monde. Les pertes ont été limitées de part et d’autres ce qui permet de sortir de la crise par le haut. Officieusement le département d’Etat reconnait que les actions des forces spéciales françaises ont été décisives et que les preuves ramenées sur les SS-21 ont été… cruciales ! Comme quoi les frenchies sont toujours capables de nous surprendre ! God job boys ! Tom appelez le colonel Mychicken et organisez une prise d’armes sur le terrain d’aviation de Krasnotav qui vient d’être capturé. Je veux aller féliciter sur le champ ces sacrés mecs. »
Et dans la soirée l’épilogue de cette campagne éclair se concrétise par une prise d’armes sur le parking d’un terrain fraîchement libéré qui permet d’acheminer tous les renforts nécessaires. Aux ordres de Nicolas, commandant de la TF, les forces spéciales françaises rendent les honneurs aux autorités de l’opération.
